Noël à Puerto Madryn
~~Joyeux Noël ! Nous avons presque fuit Ushuaïa : Trop cher, trop de pluie et de froid ! Les montagnes semblaient belles mais sous la pluie…Et puis, on devait y retrouver les copains français en camping-car mais ils ne pourront pas être là à temps pour les fêtes. On pourrait les retrouver à Rio Grande mais c’est plus qu’aléatoire au vu de la distance, des kms de ripio à faire… Du coup, on a une idée : Retourner à Puerto Madryn, à la péninsule de Valdès où nous avions rencontré une famille très sympa qui habitait le camping, en attendant d’avancer suffisamment dans leurs travaux pour pouvoir habiter leur nouvelle maison. Le problème est que les bus sont plein jusqu’au 30/12 et que la distance est trop importante pour tenter le stop ! Du coup, on se renseigne sur l’avion et on finit par avoir un prix correct. Quentin est trop content ! De prendre l’avion ? « J’aimerais trop prendre des escaliers qui donnent sur la piste, à la descente de l’avion ! »On atterrit à Trelew : Son vœu est exaucé ! M’enfin… payer un billet juste pour le plaisir de descendre les escaliers et marcher sur la piste !! Il exagère le garçon ! Après un très mauvais plan de camping de bomberos (pompiers) pas cher, la visite du muséum de dinosaures de Trelew (une sacrée collection d’ossements découverts dans la pampa des alentours !), on part en bus pour Puerto Madryn. Là-bas, on rencontre un couple français avec un magnifique camion Volswagen blanc…ils nous emmènent jusqu’au camping ! Quentin se précipite pour voir si Luca et Iniaki sont dans la caravane…Ouille ! Il revient en faisant la tête ! »Je suis sûr qu’ils sont partis ! Il n’y a pas le chien, la caravane est fermée avec un cadenas et la tente n’est plus là ! » Oups ! Effectivement, ce n’est pas génial comme tableau ! En fait, l’espoir revient quand on voit que la tente est juste en vrac par terre ! Mais après la soirée bien avancée, le nuit tombe et on se couche, espérant toujours les voir revenir…Le lendemain : Ils sont bien là ! Enfin… Françoise et le chien, les garçons sont restés au chantier avec Fabio Miguel ! Du coup, Françoise embarque Quentin pour la journée et Thierry et moi partons faire les courses et étudier la suite et fin du voyage : Se renseigner sur les bus pour Buenos Aires, Retrouver l’adresse de l’argentin croisé sur les rails du Machu Picchu qui nous avait invité à aller squater chez lui le temps qu’on voulait !, voir si on fait rapatrier le carton laissé à Los Antiguos maintenant ou plus tard : Quand on a vendu les vélos, on s’est retrouvé avec un trop plein de bagages inutiles pour la suite du voyage mais ayant une valeur trop importante pour pouvoir les distribuer autour de nous (outils pour vélos, 4 sacoches avant neuves ou presque!, quelques fringues d’été inutiles en Patagonie, mes carnets de route et, et, le plus important : ma selle de vélo Brooks offerte pour mon anniv !). Bref, on se retrouvera le soir dans un « bar » pour une belle soirée « jeux du Monde », en mangeant des churros ! Soirée de Noël top bien ! : On choisit comme lieu la maison en travaux car Miguel ne peut pas s’absenter ne serait- ce qu’ une heure du chantier, de peur de se faire piquer du matériel ! Après une après- midi à piocher pour faire une tranchée pour l’eau et l’électricité , on va se régaler d’un bel asado préparé par Miguel avec 500g de viande par personne (c’est la quantité préconisée ici pour une soirée normale). Pas de barbecue sur le chantier ? Pas grave, Luca et son père nous fabriquent une grille vite fait avec des tiges de fer qui trainent sur le chantier et rassemblent des briques réfractaires pour poser la grille et abriter le feu du vent ! Il ne s’agit pas de faire brûler la pampa qui s’étale sur des kms aux alentours…Ici, chaque maison est espacée de plus de 400m ! C’est sûr qu’après7 ans sur Buenos Aires, ils ont choisi un vrai changement de vie ! Luca nous fait remarquer qu’en Argentine, pour remercier l’Asador, on l’applaudit !! Bravo donc ! La viande a cuit tout doucement et est excellente ! Miguel a veillé à faire un feu sur le côté et ne mettre que les braises nécessaires sous la grille au fil de la soirée… A retenir ! En apéro, un traditionnel Fernet coca avec salade, carottes, tomates, avocats et chips pour accompagner le repas. En dessert, une salade de fruits fait maison et un genre de « panetone » de Noël ! Soirée simple et très sympa qui se termine en petit comité autour du feu à parler des expériences de chacun, à mieux comprendre l’Argentine , puis tout le monde par se coucher : Nous, dans la tente posée sur la dalle du sous-sol, et la famille de 4 ?...à l’arrière du pick-up qui a le capot ouvert depuis plusieurs jours : Panne ! Ah, j’oubliais ! Les cadeaux ! : On a fait simple et quel bonheur ! Quentin était tout content de recevoir un nécessaire à Maté (calebasse et cuillère filtrante ), un Titeuf en espagnol (encore très peu connu ici, comme importe quelle B.D d’ailleurs ! M’étonne ! Ici, Les B.D coûtent la peau des fesses ! : Plus de 20€ pour un Astérix ou un Tintin, 14€ pour un Lucky Luke et …7€ pour un Titeuf souple ! Ne croyez pas que c’ est pour ça qu’on l’a choisi !! : Le vocabulaire et les textes succincts mais très techniques ont guidé notre choix ! Et puis, Quentin l’a déjà en français et a pu remarquer que la traduction n’est pas toujours respectée : le titre « Le dieu, le sexe et les bretelles » est traduit en espagnol par : « les filles, les femmes et autres mystères » Luca a offert à Quentin un bracelet brésilien confectionné par lui-même, nous avons offert une bonne bouteille de rouge pour la soirée, pour Iniaki, mon canif suisse et une veste technique de Quentin, un bouquin que j’ai adoré lire pour Luca (« Complètement cramé » de Legardinier) et nous avons reçu un assortiment de graines pour le futur potager de la maison ! Rien d’illégal bien sûr !! Qu’on ne s’y m’éprenne pas ! Lendemain de fêtes…aux urgences ! Alors que les garçons poursuivent leurs jeux de lancers de mottes de terre d’un camp de base à l’autre, Miguel se plante le coin d’un carton dans l’œil et paf ! Ulcère à l’œil et un bandage pour un bon moment ! Pas cool car il est en plein travail pour la maison : électricité, pioche…le tout dans la poussière…Mais voilà Quentin qui arrive avec la lèvre abîmée : On arrête là les dégâts ! 16h : Au revoir los amigos ! Suerte ! Merci pour tout ! On part pour Buenos Aires où Françoise nous a déniché un très bon plan : Chambre chez l’habitant pour 200 pesos la nuit (20€). On change au blue market 500€ à valeur de 15,2 pesos pour 1€ contre 10 ,5 à la banque ! Moins bien qu’à Salta où on avait eu un change à 18 ,5 ! mais toujours bon à prendre ! Comment font les argentins pour vivre ? l’économie n’arrête pas de bouger et la monnaie dévalue : de 40% en ce moment…mais ce n’est rien au vu des 200 à 300 % d’une époque ! Et maintenant, cap vers Iguazu.
Entre los Rios, près de Colon.